La forêt face au réchauffement climatique
Les forestiers travaillent à partir d’une liste des espèces résistantes au changement climatique mais ils tiennent compte aussi du sol de la forêt et favorise la diversité des essences. Des essais de plantation sont réalisés sur quelques hectares.
Ces essais portent notamment :
- sur le platane que l’on connait en alignement au bord des routes mais on ne le connait pas en peuplement (groupement d’arbres) dans une forêt,
- sur le chêne de Hongrie (originaire de Hongrie) qui pousse sur des sols plus secs et est plus résistants.
Ces essais sont bien encadrés et suivis. Les arbres sont testés et non plantés de manière massive.
Parcelle de replantation
C’est une parcelle où il y avait beaucoup de châtaigniers morts qui ont dû être abattus d’où la nécessité de replanter.
Tous les arbres qui encore vivants sont gardés et même quelques châtaigniers.
Planter différentes essences permet une plus grande diversité
Sur cette parcelle ont été plantés : une majorité de chênes sessiles (environ 300), ainsi que des merisiers, alisiers torminal, pommiers, poiriers, ormes (variété hybride résistante à la maladie), tilleuls, érables planes, érables champêtres.
Plus les arbres plantés sont petits, meilleur est le taux de reprise.
Le choix s’est porté sur de jeunes plants (environ 1,20m)
Maintenir un sol riche et équilibré en carbone et azote
Il est interdit de ramasser même le petit bois mort. En effet, il permet d’enrichir le sol en matières organiques. Si on enlève tous les rameaux morts, il n’y a plus de nourriture pour tous les petits animaux qui mangent les feuilles mortes, les insectes qui s’y trouvent. S’il n’y a plus de nourriture ils disparaissent, ils ne font plus de galerie dans le sol qui alors se tasse ils n’y a plus de déjections de ces petits animaux qui nourrissent les plantes et à la fin ça finit par ne plus pousser et ça devient un désert.
Il faut un bon ratio entre azote (feuille verte) et carbone (feuilles marron). Par terre, il tombe beaucoup de carbone sous la forme de feuilles marrons qui sont mangées par les champignons, les vers, les insectes, etc.
En conclusion, la forêt :
- séquestre le carbone,
- dégage de l’oxygène,
- optimise la qualité de l’air
- fait évaporer l’eau,
- filtre l’eau du sol,
- enrichit et préservent les sols,
- préserve la biodiversité
Avec tous les services et le bien que les forêts nous apportent, il est primordial de la protéger et de la conserver.
Réf Livre : Marc-André Selosse – Biologiste et vulgarisateur français spécialisé en botanique et mycologie. Il a travaillé sur la symbiose, en particulier dans les domaines de l’évolution et de l’écologie.
Compte-rendu animation du 3 juin 2023 :
1ère partie : Bois du Rocher le 3 juin 2023 : le Département et l’ONF
2ème partie : Bois du Rocher le 3 juin 2023 : les coupes