Entre canicules et sécheresse : l’été 2022 bat des records
La France a enchaîné les vagues de chaleur et les canicules cet été. Entre sécheresse, restrictions d’eau, mauvaises récoltes, feux de forêts, le bilan est catastrophique. On le sait, la planète se réchauffe. En France, la température moyenne a déjà grimpé d’1,7 degré par rapport à l’ère préindustrielle.
Les canicules pourraient être de plus en plus fréquentes dans les années à venir en lien avec le réchauffement climatique. D’après Météo France, la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur sont amenées à augmenter dans les prochaines décennies. La fréquence des événements devrait doubler d’ici à 2050.
Ces cartes, basées sur les données ERA5 (ensemble de données mondiales avec une résolution de 30 km combinant des mesures, des observations et des données de simulation) compare deux périodes en juin 1976 et en juin 2022.
On y voit d’une part le réchauffement généralisé mais aussi une multiplication des régions marquées par des températures extrêmes par rapport à la climatologie.
Les cartes suivantes montrent les anomalies. Seules les anomalies en dessous de -2,4°C et au dessus de +2,4°C sont colorées.Tout ce qui se situe entre -2,4°C et +2,4°C sur une semaine apparaît en neutre (blanc).
Cela permet de faire ressortir uniquement les extrêmes froids et chauds (en matière d’anomalies, pas dans l’absolu) à travers le globe.
La carte du 24 au 30 juin 1976 fait clairement ressortir la vague de chaleur en France qui apparaît comme exceptionnelle relativement à ce qui se passe ailleurs. Des anomalies froides notables sont assez largement disséminées.
Sur la carte du 14 au 20 juin 2022, le changement est radical. Les anomalies froides importantes sont en très net recul. Des anomalies chaudes de plus de 5°C se multiplient en revanche.
La vague de chaleur observée en France en juin 2022 n’est donc pas un fait isolé, contrairement à celle de 1976. On pourrait aujourd’hui multiplier les exemples de ce type en prenant n’importe quelle période.